Projet pédagogique maternelle

L’éducation selon Maria Montessori : une aide à la vie
La pédagogie de la Maison des enfants Ker Anna et Joachim est celle initiée par Maria Montessori, dans toutes ses dimensions.
Sa mission est d’aider et accompagner individuellement les enfants pendant leurs classes maternelles vers un développement plein et entier de leur personne, tant sur le plan physique qu’intellectuel et spirituel et ce, dans le respect du rythme et de la personnalité de chacun. 
 Au moment d’entrer en CP, les enfants maitriseront le socle commun des compétences et pourront donc envisager sereinement une poursuite de leur scolarité dans un établissement dit « classique ».
Entre trois et six ans, la Maison des enfants Ker Anna et Joachim vise donc à ce que l’enfant devienne autonome en respectant les cinq périodes sensibles de son âge à savoir : l’ordre, le mouvement, le langage, le développement sensoriel et la relation sociale.

L’ordre 

L’enfant doit trouver à l’extérieur une organisation qui va l’aider à construire son organisation intérieure. Chaque activité, présentée individuellement à l’enfant, se déroule d’une manière extrêmement précise. Chaque objet a une place particulière et fixe. Lorsque l’enfant a terminé de travailler avec un matériel, il le range à sa place avant d’aller en chercher un autre. Il ne travaille qu’avec du matériel qui lui a été personnellement présenté.

Le mouvement 

 L’enfant est constamment en mouvement, que ce soit lorsqu’il travaille avec un matériel ou bien lorsqu’il change d’activité mais chaque mouvement a un but précis, une finalité. De la sorte, son énergie est canalisée et sa pensée s’ordonne.

Le langage 

Au fil des trois années de ce cycle, la précision du vocabulaire dans le langage parlé puis l’étude des bases grammaticales (nature des mots et analyse de la phrase) sont travaillées à travers de multiples activités. En utilisant un langage juste, l’enfant apprendra à bien structurer sa pensée et son expression ; il développera ainsi une meilleure connaissance de soi, de son environnement et une meilleure communication.

Le développement sensoriel 

L’enfant est appelé à utiliser la vue, le toucher, l’ouïe, l’odorat et le goût à travers des activités variées.

La relation sociale

Jusqu’à l’âge de 6 ans, la socialisation de l’enfant se prépare en lui offrant des activités de concentration individuelles pendant lesquelles il se nourrit. Jamais un enfant ne doit être interrompu dans son travail. Il arrive peu à peu à s’auto- alimenter, ce qui entraine un phénomène de satisfaction qui va l’aider ensuite à aller vers les autres en paix, confiant en lui-même.
 Il apprend à travailler sans déranger les autres par des bruits intempestifs.
Le mélange des âges de 3 à 6 ans permet un apprentissage de l’entraide et rend l’environnement de l’enfant plus humain.
Chaque matériel de travail n’est présent qu’en un seul exemplaire : Ainsi, en 3 ans, l’enfant se confrontera à la frustration. Elle lui permettra de passer de l’impatience instinctive à la patience nécessaire à la vie sociale.
Après 6 ans, il aura besoin des autres et sera alors capable d’agir dans un groupe. : mais cela correspond à l’étape suivante de son développement et notre rôle est de l’y préparer.
Tout au long de l’année, l’enfant va être suivi dans ses activités et son comportement. Ses mouvements (sont-ils ordonnés ou pas ?), sa capacité à aller chercher lui-même un matériel (choix) puis à s’investir dans l’activité (ne pas rester simplement devant le matériel), et enfin à la répéter sont des points d’observation cruciaux. On évaluera sa capacité et son temps de concentration. Chaque jour, l’éducatrice et son assistante noteront ce que chaque enfant a fait comme activité et estimeront quel nouveau matériel pourra lui être présenté. 
Le matériel est le réactif de l’enfant. Il va lui permettre de trouver le chemin de la concentration, étape vers la construction. Il est réparti en quatre aires : vie pratique, matériel sensoriel (formes géométriques, musique, géographie, sciences, biologie…), mathématiques, langage.
Parce que Maria Montessori voulait prendre en compte l’enfant dans son intégralité, incluant donc sa dimension spirituelle, elle a demandé à Sophia Cavaletti de mettre en place un Atrium. A la Maison des enfants Ker Anna et Joachim, nous aurons donc une cinquième aire : l’aire du Bon Pasteur. Celle-ci permettra à l’enfant de retourner en autonomie vers des activités développées à l’Atrium car pour lui, le surnaturel fait partie de la vie de tous les instants.